Cette saison en NBA, certains joueurs montrent d'excellentes choses, mais n'ont pas (encore) totalement les faveurs des médias et opèrent dans l'ombre. Voici cinq d'entre eux, tous issus de la Conférence Ouest, en attendant l'Est vendredi.
Ivica Zubac (Los Angeles Clippers)
Est-ce qu'on ne tiendrait pas là le pivot le plus sous-coté de la ligue ? Zubac peut raisonnablement candidater pour une place de choix pour le trophée de MIP, avec une saison mastoc chez les Clippers, où sa connivence avec James Harden sur pick and roll et son impact dans la raquette sautent aux yeux. Le "Zu" est un point d'ancrage phénoménal dans la peinture pour Ty Lue qui ne sait que trop bien sa valeur.
Pourtant, le Croate n'est que très rarement évoqué lorsque l'on parle de l'autre franchise de Los Angeles. Il mérite en tout cas d'être considéré comme un cadre indispensable, au même titre que Harden et Kawhi Leonard. Cette saison, il est passé de 11.7 à 16.2 points de moyenne et de 9 à 12 rebonds par match.
James Harden, qui est certes son coéquipier, dit de lui qu'il est l'un des meilleurs intérieurs two-way de toute la NBA. Et le "Bearded One" a probablement raison.
Toumani Camara (Portland Trail Blazers)
Son nom ne restera pas hors des radars bien longtemps puisqu'il a de bonnes chances d'être dans l'un des deux meilleurs cinq défensifs, mais aussi de recevoir des votes dans pour le trophée de Defensive Player of the Year. Néanmoins, peu de gens suivent vraiment la saison de Portland et se rendent compte à quel point le niveau défensif du Belge est élevé, en même temps qu'il est un attaquant tout à fait honnête (10.6 pts/match à 45%).
A trois points, il est déjà passé de 33% à 36% et il n'y a aucune raison pour que ses standards ne se situent pas plus près des 40% à l'avenir. Les fans des Blazers lui ont déjà trouvé un surnom bien stylé, même si la prononciation de son prénom laisse à désirer : "Too Many Problems".
The Western Conference @Kia Defensive Player of the Month for February is Toumani Camara! #KiaDPOTM pic.twitter.com/JNNACArwHm
— NBA (@NBA) March 4, 2025
Toumani Camara est un défenseur exceptionnel, la preuve
Trey Murphy III (New Orleans Pelicans)
Malchanceux avec les blessures en début de saison, Murphy fait contre mauvaise fortune bon coeur dans cette équipe des Pelicans aux résultats déprimants par rapport à son potentiel. On le sentait déjà la saison dernière, le garçon a du feu dans les mains et la capacité de scorer fort, tout en amenant du liant à NOLA. Il existe un monde où ce groupe redevient performant, en étant articulé autour de Zion Williamson, Trey Murphy, CJ McCollum, Dejounte Murray et Herb Jones. A moins que ce ne soit une utopie de penser que ces cinq là peuvent enchainer ne serait-ce qu'une moitié de saison NBA ensemble sans gros pépins physiques...
Cette saison, Trey Murphy est passé de 15 points par match à presque 22 et on sent que s'il venait à avoir un peu plus carte blanche, les cartons offensifs pleuvraient sans discontinuer...
TREY MURPHY!!!!!!!!!
HOW IN THE WORLD??????? pic.twitter.com/lrv67mQawf
— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) March 9, 2025
Tari Eason (Houston Rockets)
L'un des hommes de l'ombre des Rockets, capable de faire le sale boulot et de changer la physionomie d'un match par son énergie et sa dureté. Lui aussi a eu des soucis de blessures, mais depuis son retour, il tourne à plus de 12 points et 6 rebonds de moyenne, avec près de 2 interceptions et un contre, le tout à 49% d'adresse globale (38% à 3 pts).
Eason a le profil pour être un role player parfait au sein d'une équipe qui a de grandes ambitions. Les Rockets ont envie d'être le trouble-fête des playoffs à l'Ouest, donc ça tombe plutôt bien. Les spotlights sont davantage tournés vers Green, Sengun, Brooks ou Amen Thompson, mais Ime Udoka sait parfaitement que Tari Eason est un two-way player qui prend de plus en plus d'assurance et d'importance en NBA.
The importance of having a player like Tari Eason, who is an impactful defender & complementary scorer, can’t be overstated
Since returning from injury, he’s averaging 12.6 points, 6.3 rebounds, 1.8 steals, and 0.8 blocks w/ 49/38/75 splits pic.twitter.com/hVDw8qWFea
— Point Made Basketball (@pointmadebball) March 13, 2025
Keon Ellis (Sacramento Kings)
C'est simple, on a l'impression qu'à chaque fois que Keon Ellis est durablement sur le terrain, les Kings sont très, très durs à battre. Qu'il soit dans le cinq ou sur le banc, le 3e année défend le plomb et montre une confiance de plus en plus élevée dans l'exercice du tir extérieur : il est passé de 41% à 43% à 3 points en prenant 4 tirs par match. On a presque envie de le voir encore plus mis en avant dans cet effectif de Sacramento où il apporte équilibre et solidité, là aussi à la manière d'un futur 3 and D d'élite. Non drafté en 2022, il fait partie des excellentes pioches, pour ne pas dire steals, de ces dernières années pour les Kings.
KEON ELLIS IS SCORCHING FROM 3 🔥🔥
6-6 IN LESS THAN 10 MINUTES 🤯🤯 pic.twitter.com/wsHhQRWPPN
— NBA (@NBA) November 19, 2024